Visa souhaite accélérer la transition des paiements en cash vers le “100% paiement électronique” et envoi un message fort en offrant près de 500 000 euros aux PME américaines désireuse de franchir le cap.

Visa lance un jeu-concours « zéro-liquide ».

Le 12 juillet 2017 à San Francisco Visa annonce le lancement du Visa Cashless Challenge. Ce concours qui s’adresse aux gérants de petites et moyennes entreprises américaines du secteur de la restauration consiste à disserter sur la problématique suivante :

 

« En quoi encaisser vos clients exclusivement par cartes bancaires serait-il bénéfique pour votre entreprise et comment percevez-vous l’initiative Zéro argent liquide de Visa ? ».

 

Cafés, restaurants, snacks ambulants auront tout le loisir de disserter sur le sujet. Il faut dire que ce défi est plus que motivant; Visa récompensera de 500 000 dollars les 50 entreprises qui auront le mieux réussi cet exercice de rédaction et qui n’accepterons que les paiements électronique. Soit 10 000 $ par gagnant.

Le zéro-liquide contribue à enrichir les villes.

Visa se veut la tête de proue de la révolution du Zéro-liquide. Selon une étude récente de leur service si les entreprises américaines de 100 villes passaient du « cash » au « 100% paiement électronique » les recettes fiscales de ces villes s’amélioreraient de 312 milliards de dollars par an. Selon cette étude encore, la seule ville de New York réaliserait 6,8 milliards de bénéfice additionnel en incitant rigoureusement ses commerçants a privilégier les paiements électroniques. La société Visa ferait-elle les yeux doux aux élus en leur démontrant que le zéro-liquide sera bon pour les recettes de leurs villes ? Pas sûr que tous les commerçants apprécient.

 Une transition « cashless » inévitable en regard des Milleniums.

Le « cashless » (zéro-liquide) semble s’imposer de plus en plus comme l’avenir des transactions de paiements. En effet, comme l’explique le Directeur des ventes de Visa, Jack FORESTEL : « 5 milliards de personnes seront équipés d’appareils mobile en 2020 » et donc capable d’effectuer des paiements électronique où qu’elles se trouvent. Vanesa MEYER, Vice Présidente Innovation & Partenariats Stratégiques pour l’Amérique Latine et les Caraibes explique d’ailleurs :

 

« Le taux croissant des smartphones, l’émergence et l’adoption de nouvelles technologies et la part grandissante de la génération « millénniale » qui aime et utilise les nouvelles solutions, tout cela contribue a augmenter le potentiel d’innovation des paiements électronique ».

 

L’Union Européenne étudie les avantages du zéro-liquide.

Mais cette transition peut-elle se faire sans l’appui des gouvernements et de grandes orientations politiques monétaires ? Le 23 Janvier 2017 l’Union Européenne a publiée une « analyse d’impact initiale » explorant plusieurs pistes de propositions pour des restrictions sur les paiements en espèces. En d’autres termes : comment accroître l’utilisation des méthodes de paiements électronique ? Bien que cette étude n’ait pas de valeur exécutive il est intéressant de noter que nos gouvernants s’intéressent sérieusement à cette problématique et que peut-être faudra t-il compter sur eux pour accélérer la transition au zéro-liquide.

 La Suède est en avance sur le reste du monde.

La Suède est incontestablement le leader de cette révolution « cashless » et deviendra sûrement l’un des 1er pays de l’UE à se passer d’argent liquide. En effet, plus de 50% des banques Suédoises ont cessées la distribution d’argent liquide (impensable en France !) et les distributeurs automatique de billets disparaissent les uns après les autres.

 La France aussi est une bonne élève.

En France la carte bancaire représente pas moins de 500 milliards € de transactions par an. En boutique 50% des transactions sont réalisées par cartes bancaires, autant dire que les français l’adorent. Cependant l’accès aux services monétiques et financiers via un terminal de paiement électronique reste coûteux et beaucoup de petites entreprises ne peuvent se permettre de proposer le paiement par cartes bancaires à leurs clients. Ce qui est indéniablement un manque à gagner.

C’est sur ce constat que plusieurs banques et sociétés financières françaises comme la Cic, la Bred ou encore plus nouvellement la Sonexia proposent de nouveaux services monétiques  et financiers. Cette dernière offre des solutions de paiements électroniques accessible aux petites entreprises quelque soit leur chiffre d’affaire. Avec la Sonexia les commerçants peuvent même accepter des paiements CB à partir de 1€.

 Le cashless : Une fatalité ?

En somme la priorité de Visa est d’amener les commerçants vers l’usage exclusif des encaissements par voie électronique tout en facilitant la mise en place de nouvelles technologies de paiement. La génération des Milléniums contribuera à l’adoption, sans résistance, des paiements électronique multi-canaux car habituée aux nouvelles technologies et connectée en permanence. Les grandes orientations politiques monétaires internationales seront déterminante dans l’adoption de ses nouveaux usages. L’avenir nous dira si Visa avait vu juste. Une chose est sûre, c’est que la société Visa se donne les moyens de ses ambitions.